samedi, septembre 06, 2008

Repose en Paix, L'Ami.

Une pensée pour sa douce, Lauraine, pour son frère, Monsieur Fred, pour sa famille, que je ne connais pas, et surtout pour lui, copain de bar, confrère de défonce légère, frère clown de Bombardier, une pensée pour toi, "gros con", et mille larmes dans ma pinte de Guinness qui a une saloperie de goût amère pas comme d'habitude, comme une arrière-bouche de tristesse, une mélancolie d'automne qui fait que, malgré la musique, j'entends ta voix me gueuler dans un sourire ironique : "Noch ein mal !".

Non, pas cette fois. Désolé mon grand, je suis fatigué, faut que je rentre - mon inlassable réponse.
Alors je te vois monter sur ton destrier urbain estampillé Groland pour rentrer à Meudon ou sortir à Paris. Ça dépendait.

Curieux. Je souris.

Pourtant j'ai une putain d'envie de pleurer en pensant que t'es trop jeune, vraiment trop jeune pour nous laisser seuls face à ce Panthéon si sérieux ; où nous nous sommes connus, genre duel de Western, habillés comme des clones dans nos vestes militaires râpées, nos chemises blanches et nos petites tennis de mecs qui font jamais de sport.

Je te revois lire tes "Brèves de Comptoir - Tome 27" ou les annonces de Libé, aussi intellectuel que moi avec mon Parisien ouvert aux pages PSG.

"Ces footeux, quelle bande de cons !" - c'était parti. "Qu'est-ce qu'il a le sous Night-clubber ?!" - et on s'échangeait les canards.

Une putain d'envie de pleurer en écoutant le silence que laissent derrière elles tes blagues pourries qui effrayaient les connes et les rombières un peu trop précoces, et qui moi me faisaient tellement rire.

Rire.
"Es Muss Sein" - que je t'aurais dit. "Il le faut".

Rire comme quand tu faisais le coup du charmeur déglingué à ma copine pour tordre le coup, coûte que coûte, à la morosité. Pour de rire. Elle aussi tu la faisais marrer. On s'est connus devant toi. Je me souviens.

Mais rire malgré tout.

Rire encore et toujours.
De tout.
Comme on le faisait.
Parce qu'il le faut.

Parce que c'est ça que je garderai de toi. De lui.

Son rire.


Jérome Datin
1979 - 2008

:°(






Pour la (longue) route vers ailleurs :








Souvenirs.
Et aussi.

Re : Jérôme Datin est arrivé à Avranches pour ses funérailles vikings

pour memoire
aux vieux senils du noyau rotten
ainsi qu aux jeunes nazes

Jerome a ecrit une bonne partie de l epopee du SDH

il a ete Tronconneuse d or deux annee de suite, en 2005 et en 2006.
La recompense supreme decernee par le SDH, pour le meilleur
gatecrasher de l annee.
re-lisez donc 1001 incrustes

2006-2007 fut l annee de Stop Talking, dont il fut un pilier
projet tonitruant de demystification de la hype et de reinvestissement
du sens dans le bouzin

2007-2008 celle de "perspective in flight" le projet epique qui a
culmine avec une operation reussie de ridiculisation massive de la
Fiac 2007

ensuite il est retourne dans l anonymat des gatecrasher de hauts vols.
ceux qui ont le choix et ne connaissent plus d obsacles, sans oublier
de toujours faire tourner l info avec parcourslanuit.

au moins 4 ans d un heroisme fraternel sincere et bon vivant

a la memoire et au bon souvenir

Ici.


2 Comments:

At 08 septembre, 2008 14:35, Blogger Unknown said...

merde! j'arrive pas à le croire! Qu'est-ce qui lui est arrivé? quand? merde!

 
At 09 septembre, 2008 16:01, Blogger Pilou said...

On se boit un verre à sa mémoire Samedi après-midi avec Rico, dans un pub de la rue de Montreuil... si en plus ça te dit de porter un piano (un petit ;) ) tu peux passer à la maison avant.

Je te raconterai cette sale histoire devant une pinte. Franchement, ça ne peut pas se passer autrement que devant une pinte.

Bises à toi.

Et "take care of you".

 

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