samedi, mai 10, 2008

Cioran.


Un de mes meilleurs potes est un adepte invétéré de Michel Cioran. Je n'avais jamais compris pourquoi. Jusqu'à ce que je tombe sur ces quelques aphorismes qui n'en font toujours pas, à mes yeux, un grand philosophe, mais une des intelligences les plus fulgurantes de notre époque aux cotés de Nietzsche et d'Oscar Wilde, certainement.


"Ce qui est fâcheux dans les malheurs publics, c'est que n'importe qui s'estime assez compétent pour en parler."

"N’a de conviction que celui qui n’a rien approfondi."

Ou comment mieux résumer notre temps en deux phrases ?

En revanche, pour la rigolade, on repassera :


"Dans un monde sans mélancolie, les rossignols se mettraient à roter."

"Au zoo, tous les animaux se tiennent convenablement, à l’exception du singe. On sent que l’homme n’est pas loin."



"Le scepticisme est l’élégance de l’anxiété."

"En vieillissant, on apprend à troquer ses terreurs contre des ricanements."



"S’il y a quelqu’un qui doit tout à Bach, c’est bien Dieu."

"Dieu est un désespoir qui commence là où finissent tous les autres."


Et pour finir (c'est le cas de le dire) :

"La pâleur montre jusqu’où le corps peut comprendre l’âme."

"La mort, quel déshonneur ! Devenir soudain objet."

"L’obsession de l’ailleurs c’est l’impossibilité de l’instant ; et cette impossibilité est la nostalgie même."


Pour se remonter le morale, rien ne vaut un petit détour sur les anti-nobels, des prix très sérieux décernés à des chercheurs qui ont trouvé n'importe quoi... non, non pas quelque chose... vraiment n'importe quoi (extraire de la vanille d'une bouse, antivol de voiture relié à un lance flamme, "bombe gay" censée rendre sexuellement irrésistible une armée pour son adversaire) : les découvertes de ces allumés .

A comparer au Darwin Awards bien évidemment.






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