vendredi, avril 11, 2008

Californication.

"To quote The Clash, should I stay or should I rock the casbah ?"

Et merde... Je me suis encore fait avoir. J'avais juré de ne pas regarder celle-la. Trop décadente. Trop de sexe et d'alcool. Trop de fumée. Trop de bile sur la faïence, de mauvaise foi et de mauvais foies, trop d'acidité dans le regard, de cynisme et de désinvolture cinglante. Et puis ça foutait un trop gros coup de vieux à X-Files de voir un Duchovny alcoolo accro aux bimbos.

Mais non. Je me suis fait avoir. Deux épisodes de Californication, même espacé de trois semaines, c'était une trop forte dose.

Comment lutter contre les histoires de cet écrivain underground, père iconoclaste un peu indigne, qui adore la bonne musique et les jolies femmes, qui se déteste plus que tout et qui n'aime pourtant rien de plus que lui, cet ado attardé scotché à son ex et collé à son Scotch, mal rasé, brillant de répartie malgré son haleine chargé de gerbe et de tabac froid imprégnée jusque dans le cuir de sa veste un peu informe, cet anti-modèle qui porte T-Shirts destroy, costumes de couturiers ou chemises bas de gamme avec la même superbe.

Un mélange détonant d'Hemingway, de Bukowsky, et de Kurt Cobain si celui-ci avait grandi dix ans plus tôt et en Californie.

Le premier qui me dit que je m'identifie, je lui vomis dessus.



Et en plus la (bonne) musique est omniprésente...

Jusque dans les acteurs.
Le tout gentil présentateur radio ci-dessous n'étant que le plus furieux leader de la scène punk-hardcore des années 90 (Black Flag, Rollins Band), j'ai nommé Henry Rollins.

(Extrait de l'épisode : "Entre Cro-magnon et Shakespeare").



De la bonne musique... jusque dans l'intrigue.

Que faire d'autre que d'acquiescer, soudain pris d'une folle empathie pour cet anti-héro, lui même larguée de très fraiche date, lorsqu'il conseille à sa fille, 13 ans, pré-ado post-goth qui vient de se faire briser le cœur pour la première fois par un prof de guitare de 20 ans, qu'avec "un peu de bol ça ne cicatrisera jamais" et que c'est ça qui fait qu'elle prendra toute sa vie son pied à écouter Dylan et que ça, ça vaut toutes les peines de cœur du monde ?

Je me demande, si j'avais une fille, si ce ne serait pas ce genre d'éducation que je serai incapable de ne pas lui donner.

Oh putain !... c'est pas vrai. Je m'identifie.


free music



"You can't snort a line of coke off a woman’s ass and not wonder about her hopes and dreams, it's not gentlemanly."



Pour aller plus loin :

La recette (effrayante) d'un cocktail (sanglant) : l'Irish Black Russian.
Et le site officiel de cette série aussi (positivement) décadente que la première gorgée du cocktail ci-dessus.

La Bande Originale de la Saison 1. Et les playlists complètes de chaque épisode (également disponibles ici). Et quelques extraits sur ce site.

Californication sur M6 tous les Vendredi soir vers 23h00.
Rediffusion pendant une semaine sur M6 Replay.


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1 Comments:

At 02 juin, 2008 01:28, Anonymous Anonyme said...

sur M6, non mais tu veux m'dire que tu les mates en VF ??!!!

Bon sinon, rien à redire à cette série, la meilleure que j'aie vue depuis bien longtemps, bouffé la première saison et 24 heures... ou comment allier avec maestria trash et romantisme... (bah oui, ce mec fou amoureux de son ex, prêt à tout pour la récupérer, c'est-y pas meugnon :-P )

 

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